Extrait de la série télé indienne « Leila ». (Source : Gadgets360cdn)
Sacred Games, Leila, Paatal Lok : quel est le point commun entre ces trois séries made in India et diffusées sur les plateformes de streaming ? Elles seraient responsables de la hausse des crimes contre les femmes et les enfants, selon le gouvernement.
AZADI
L’Inde et, plus largement, le monde sud-asiatique offrent un vivier infini de voix audacieuses, souvent invisibles au sein de l’espace occidental. Elles réclament inconditionnellement la liberté dans des espaces autocrates de plus en plus coercitifs. Cette chronique espère s’en faire l’écho sous le nom d’Azadi, « liberté » en hindi, en hommage à celles et ceux qui prennent aujourd’hui de nombreux risques pour la défendre.
C’est l’argument avancé début juillet par le ministre-en-chef BJP du Bihar, Nitish Kumar, qui espère faire censurer ces contenus. Les plateformes de streaming échappent pour l’instant au Cinematograph Act de 1952 et son comité dédié. C’est en effet ce dernier qui valide (comprendre : censure) les productions cinématographiques et télévisuelles et les « certifie » comme étant aptes ou non à la diffusion grand public. Cet organe gouvernemental, qui s’inscrit dans une longue tradition de censure dans la région, est particulièrement réfractaire aux films traitant, vous l’aurez deviné, de religion, de sexualité, de violence et bien sûr, de dissidence. Ainsi, très récemment, le film indépendant No Fathers in Kashmir d’Ashvin Kumar a bataillé huit mois durant pour obtenir son certificat.
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